Victoria

par Knut HAMSUN, né en 1859 en Norvège

Un roman du 19ème siècle réédité par les éditions Gaïa qui aiment la littérature nordique.

Il y a du Jane Austen entre Orgueil et préjugés et Emma (l'entremetteuse), il y a de la tragédie comique de Shakespeare et je pense aussi à Bright star car l'amoureux transi est fils de meunier et poète !

Le caveau de Famille. Katharina MAZETTI (Gaïa)

Au début j'ai retrouvé avec grand plaisir le couple découvert dans Le mec de la tombe d'à côté. Une bibliothécaire et un agriculteur qui tombent amoureux. Un récit vif et drôle plein d'ironie et de tendresse. C'est donc la suite...

Un bémol tout de même : avec l'arrivée d'un enfant dans le couple, curieusement, je ne m'identifie plus du tout à l'homme alors que c'est ce qui m'avait bluffé et plu dans le 1er opus. Le portrait masculin était très sensible. Là je l'ai carrément maudit ce mari...Mais bon c'était impossible de ne pas lire cette suite tellement j'avais adoré le 1er livre.

Les chaussures italiennes. Henning MANKELL (Points)

Très fort, sobre dans l'écriture mais quelle émotion et quelle épreuve. J'ai versé plus d'une larme. La sensation d'avoir découvert là un sacré écrivain. Encore un personnage de misanthrope, isolé du reste du monde sur son île au bord de la Baltique, la trame m'a fait penser à Là-haut tout est calme.

C'est à la suite de diverses rencontres souvent surprenantes, toujours imprévisibles que le narrateur va profondément changer.

Un peu perdu, Chris HAUGHTON (éd. Thierry Magnier)

Un bébé chouette perd sa maman, l'histoire est très classique mais j'ai craqué pour le graphisme, les paysages, les dessins des animaux : l'ours, le lapin et la grenouille sont à se tordre de rire et les couleurs : jolis contrastes sur des tons orange et violet.

Et puis j'ai trouvé la bague qui allait avec.

Christian Lacroix s'amuse bien depuis que sa maison a fait faillite. Il a choisi quelques classiques de la littérature pour les illustrer aux éditions du Livre de poche. Il se trouve qu'il a du goût.

Je viens de lire le roman de Vita Sackville-West. A la mort de son mari (qui fut vice-roi des Indes) une vieille dame décide de se retirer et de vivre pour elle loin de sa famille : on la comprend, ses enfants sont tous plus pénibles et plus obsédés par l'argent  les uns que les autres. Elle a 88 ans mais quelle fraîcheur...Elle réussit à cet âge à bousculer les convenances et s'affranchit des conventions sociales liées à sa condition de femme.

C'est beau et élégant comme un film de James Ivory...

     Là-haut tout est calme  

   Gerbrand BAKKER

Ce livre, j'en attendais la traduction (du néerlandais) depuis des années, je l'avais repéré grâce à la page littéraire du Courrier international du temps où je le lisais plus régulièrement...Et je l'ai trouvé par hasard dans la petite bibliothèque lyonnaise du coin de ma rue...

Le narrateur c'est (encore) un homme bien seul, la cinquantaine bien sonnée, il travaille dans sa ferme avec ses vaches et ses ânes. Il reçoit des nouvelle de Riet qui était la fiancée de son frère jumeau et qui fut aussi à l'origine de sa mort. Bref ça déclenche des choses et ça va tout simplement le réveiller. Très beau portrait à la fois sombre et lumineux !