• Paris tout c'que tu veux

    par Helene HANFF

    C'est un roman épistolaire. Une correspondance entre une intellectuelle new yorkaise fantasque et fauchée et un libraire londonien tout en retenue. La 1ère lettre est envoyée en 1949, les échanges vont durer 20 ans. C'est drôle, émouvant et bourré de charme. Hommage aux lecteurs, aux livres et aux libraires.
     
    Ce fut aussi une pièce jouée au Théatre de l'atelier par les formidables Léa Drucker et Serge Hazavanicius. Merci pour cette belle soirée.

    Et c'est aussi un film de 1987 joué par Anne Bancroft et Anthony Hopkins, eux aussi formidables ! Accessible en prêt à la médiathèque du coin avec un peu de chance.


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  • Lu par Grégoire Colin au concert "Liberté de circulation"
    Paris, Elysée Montmartre, 7 avril 1999

    Kabyles de la Chapelle et des quais de Javel
    hommes des pays loin
    cobayes des colonies
    Doux petits musiciens

    Soleils adolescents de la porte d’Italie
    Boumians de la porte de Saint-Ouen
    Apatrides d’Aubervilliers
    Brûleurs des grandes ordures de la ville de Paris
    Ebouillanteurs des bêtes trouvées mortes sur pied
    au beau milieu des rues
    Tunisiens de Grenelle
    Embauchés débauchés
    Manœuvres désœuvrés
    Polacks du Marais du Temple des Rosiers 

    Cordonniers de Cordoue soutiers de Barcelone
    Pêcheurs des Baléares ou bien du Finisterre
    Rescapés de Franco
    et déportés de France et de Navarre pour avoir défendu en souvenir de la vôtre
    la liberté des autres 

    Esclaves noirs de Fréjus
    tiraillés et parqués
    au bord d’une petite mer
    où peu vous vous baignez

    Esclaves noirs de Fréjus
    qui évoquez chaque soir
    dans les locaux disciplinaires
    avec une vieille boîte à cigares
    et quelques bouts de fil de fer
    tous les échos de vos villages
    tous les oiseaux de vos forêts
    et ne venez dans la capitale
    que pour fêter au pas cadencé
    la prise de la Bastille le quatorze juillet

    Enfants du Sénégal
    dépatriés expatriés et naturalisés 

    Enfants indochinois
    jongleurs aux innocents couteaux
    qui vendiez autrefois aux terrasses des cafés
    de jolis dragons d’or faits de papier plié 
    Enfants trop tôt grandis et si vite en allés
    qui dormez aujourd’hui de retour au pays
    le visage dans la terre
    et des bombes incendiaires labourant vos rizières
     
    On vous a renvoyé
    la monnaie de vos papiers dorés
    on vous a retourné
    vos petits couteaux dans le dos
     
    Étranges étrangers
    Vous êtes de la ville
    Vous êtes de sa vie
    même si mal en vivez
    même si vous en mourez. 

    Jacques PRÉVERT   Grand bal du printemps
    (La Guilde du Livre,1951 ; Éditions Gallimard,1976 )
         



     


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  • Marie se dépêche, l’hiver arrive et il faut arracher les navets, préparer les confitures, mélanger la mélasse, couper le bois, faire les cornichons… Les illustrations autant dans la maison qu’à l’extérieur sont pleines de détails. On sent le froid arriver et on a envie d’encourager Marie.

    Moi je pense à mes mamies, à leur vie à la campagne et aux travaux qui
    l'accompagnent. 
     couverture de Vite, vite, chère Marie

    Pendant que Marie se démène, son homme se la coule douce. On peut aussi voir ce livre comme un hommage à ces femmes qui assument depuis la nuit des temps la plupart des tâches domestiques… Le ton est vif et la chute est drôle !


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  • Marie-Aude MURAIL a écrit une biographie de Charles DICKENS. Bonne idée. On y apprend beaucoup sur lui et ses contemporains.
    En résumé il marche, il observe et il écrit.

    Du fait des ses enquêtes et de ses vagabondages Dickens est certainement l'un des hommes les mieux informés de la société victorienne.


    Charles Dickens


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  • Une pépite à lire chez Payot & Rivages.
    On dirait un titre d'une chanson de Nina Simone, la vie racontée par George Dawson est pleine de sagesse et d'humilité. Chapeau bas.

    La plume et l'ecran à Bussy St Georges en Seine et Marne

    Extrait 4ème de couv.
    Carder le coton avec sa grand-mère lorsqu’il était tout petit, trimer dans les ranches du Texas ou les ports du Mississippi, sillonner le Vieux Sud avec les vagabonds, élever une famille nombreuse en pleine ségrégation raciale, cela n’a pas empêché George Dawson (1898-2001) de devenir centenaire et de conserver un optimisme à toute épreuve.   


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